Témoignages en Belgique
Un bourgmestre et trois échevins MR de communes bruxelloises ont décidé de partir en guerre contre les mariages blancs. Selon Philippe Pivin, bourgmestre de Koekelberg, les mariages blancs seraient en recrudescence sur Bruxelles. Entre trois et quatre mariages blancs sont tentés chaque semaine dans sa commune. En 2004, six célébrations ont été refusées par la commune. Cette dernière a été condamnée, à la suite des recours introduits pour chacun de ces refus, à célébrer trois d'entre eux.
La loi du 1er juillet 1999 autorise l'officier de l'Etat civil à refuser de célébrer le mariage lorsqu'il apparaît qu'il n'est pas satisfait aux qualités et conditions prescrites. Françoise Bertieaux, échevine à Etterbeek, estime que cette loi est insuffisante et permet toujours de nombreux abus. Avec ses homologues d'Anderlecht et de Koekelberg, Monique Cassart et Jean-Pierre Cornelissen, elle souhaite que soit accordé aux officiers de l'Etat civil un pouvoir d'injonction sur la police locale pour les enquêtes de proximité afin d'assurer la réalisation de celles-ci. Les trois échevins réclament la mise sur pied d'une section spéciale de lutte dans les communes bruxelloises contre les mariages de complaisance, à l'instar de ce qui se passe à Anvers et Gand. Les auteurs MR des différentes propositions veulent que soit accordé également le droit, voire l'obligation, aux officiers de l'Etat civil d'informer de la présence d'étrangers en séjour illégal l'Office des étrangers et d'obtenir auprès de ce dernier des informations au sujet de ces personnes.
Les trois échevins demandent que les mariages de complaisance soit sanctionnés par le retrait ou le refus du permis de séjour.
Sur le plan pénal, ils considèrent que les organisateurs des filières de mariage de complaisance et les entremetteurs doivent être soumis aux dispositions légales visant la traite des êtres humains.
Les victimes de mariages en blanc devraient par contre être soutenues par une cellule d'aide spécifique.
Les auteurs de ces propositions réclament également le lancement d'une campagne grand public visant à prévenir les groupes à risque des dangers de mariages en blanc.